dimanche 25 avril 2010

RAISON GARDER (pétition)

Un groupe d’intellectuels et de personnalités se réclamant avec ostentation de leur appartenance juive pour gage de leur objectivité a pris l’initiative sélective d’un « Appel à la raison » auquel il entend assurer la plus large diffusion possible. En réalité, cet appel va à l’encontre de ses buts affichés : la démocratie, la moralité, la solidarité de la Diaspora, le souci du destin d’Israël. L’offensive politicienne qui le sous-tend est claire pour tout le monde.

1) L’idée d’une paix imposée à Israël sous la pression, voire l’intervention de puissances, est un déni de la démocratie et du droit international, aux relents néo-colonialistes. Elle bafoue le libre choix des citoyens de la démocratie israélienne et constitue un dangereux précédent pour toutes les autres démocraties.

2) Elle se repose sur un président américain qui échoue à faire face au défi mortel iranien et une Union européenne qui s’est globalement identifiée à la cause palestinienne. Israël est sous une menace d’extermination proférée par la République islamique d’Iran et ses satellites qui l’enserrent au nord, le Hezbollah, au sud, Gaza.

3) Alors que ces mêmes signataires font peser la responsabilité de l’impasse sur le seul Israël, toutes les enquêtes objectives montrent et démontrent que ni l’Autorité ni la société palestiniennes ne sont véritablement intéressées par une paix juste: 66,7% de cette population rejettent la création d’un État palestinien sur la base des frontières de 1967, 77,4 % rejettent l’idée que Jérusalem soit la capitale de deux États (sondage d’avril 2010 par l’Université Al Najah de Naplouse). La création d’un État palestinien sans la confirmation de la volonté de paix du monde arabe sans exception exposerait le territoire exigu d’Israël à une faiblesse stratégique fatale.

4) L’«Appel à la raison » souffre d’amnésie : les accords d’Oslo ont conduit à une vague de terrorisme sans précédent, le retrait du Liban à l’installation du Hezbollah - et les garanties du Conseil de sécurité à ce propos sont un chiffon de papier -, le désengagement de Gaza a conduit au coup d’État du Hamas et à une pluie de missiles de plusieurs années. Demain « Jérusalem-Est » et l’État de Palestine seront-ils sous la coupe de ce dernier ? Les regrets des signataires de l’Appel ne serviront à rien...

5) La morale et l’honneur, la volonté de paix, ne sont l’apanage d’aucun camp. Ils sont un enjeu de chaque instant. Par ses motivations partisanes et partiales, cet « appel à la raison » contribue aux tentatives de boycott et de délégitimation qui visent l’État d’Israël, et il porte gravement préjudice à sa population.

6) Devant les véritables menaces qui visent Israël dans son existence même et qui compromettent les chances d’une paix durable au Moyen-Orient nous entendons constituer un mouvement d’opinion véritablement médiateur au sein de l’Union européenne dont nous sommes les citoyens, qui se propose de défendre et d’illustrer la légitimité de l’État d’Israël dans le cadre d’une véritable paix, et de lutter contre l’antisémitisme qui s’y développe dangereusement.

Nous appelons à signer en masse cette déclaration.

Pour signer cliquer sur le lien suivant : http://www.dialexis.org

Premiers signataires :

Jean Pierre Bensimon, professeur de sciences sociales, Raphaël Draï professeur de sciences politiques et de droit, Judith Gachnochi, psychologue, Georges Gachnochi, psychiatre-psychanalyste, Nicolas Nahum, architecte, Georges Elia Sarfati, professeur des universités, linguiste et philosophe, Perrine Simon Nahum, chercheur au CNRS, historienne, Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS, philosophe, politologue et historien des idées, Michèle Tribalat, démographe, Shmuel Trigano, professeur de sociologie politique, directeur de la revue "Controverses".

Un appel à la déraison

Quand les gens intelligents se piquent de ne pas comprendre, il est constant qu’ils y réussissent mieux que les sots. Cette phrase d’André Gide s’applique particulièrement aux individualités qui vont lancer, sous un nouveau label dénommé JCall, un « Appel à la raison ». Des intellectuels se présentant comme « des personnalités et des membres d’associations juives européennes, engagées depuis toujours dans le combat pour la paix au Moyen-Orient ».

A priori, des amis d’Israël craignant quant à son avenir et désireux de « faire entendre une voix juive solidaire de l’État d’Israël et critique quant aux choix actuels de son gouvernement ». Une voix qui se présentera officiellement le 3 mai prochain au parlement européen en présence de personnalités tels que Elie Barnavi, B.H. Lévy, Avi Primor, Zeev Sternhell, ou encore Daniel Cohn-Bendit dont chacun connaît son ‘’grand engagement’’ en faveur de l’état juif.

S’il y a beaucoup à écrire sur les quatre paragraphes que compte cet appel, il y a en un qui précise finement ce que doit être la solidarité des Juifs de la diaspora :« Si la décision ultime appartient au peuple souverain d’Israël, la solidarité des Juifs de la Diaspora leur impose d’œuvrer pour que cette décision soit la bonne. L’alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l’encontre des intérêts véritables de l’État d’Israël ».

Ainsi est dit clairement que cette solidarité ne sera accordée que si les Israéliens se coupent de leur droit légitime de soutenir le gouvernement actuel démocratiquement élu, puisque représentant aux yeux de ces intellectuels ‘’ un alignement dangereux ‘’. Une affirmation non étayée mais que chacun jugera à l’aune du parti pris des personnalités signataires de cet appel.

Un gouvernement de Benjamin Netanyahou cependant, qui comme tous les précédents, appelle à des négociations immédiates, se positionne selon le principe ‘’deux peuples, deux états’’, mais conditionne la création de l’état de ‘’Palestine’’ à quelques formalités publiquement formulées. Telle la reconnaissance du caractère juif de l’état d’Israël, l’abandon de toute revendication d’un «droit de retour de réfugiés » en son sein ou encore un état de ‘’Palestine’’ démilitarisé n’ayant nulle possibilité de conclure des accords stratégiques avec des pays tiers et la fin du conflit.

Des conditions forcément inacceptables pour les ‘’Palestiniens’’ qui vont à l’encontre de leur plan, par étape, de l’éradication du refuge juif et qui motivent leur refus de toutes négociations.

Des conditions, au minima, devant assurer la pérennité de l’état juif et pourtant systématiquement rayées de tout ‘’appel à la raison’’ par le politiquement correct qui ronge les instances internationales ou ces intellectuels s’affirmant « une voix juive solidaire d’Israël ». Cette dernière préférant installer comme responsable de la situation actuelle « l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est ». Une ‘’colonisation’’ pourtant gelée en Judée et Samarie par l’actuelle coalition au pouvoir comprenant, selon la classification usuelle, des ‘’ultranationalistes’’ et des ‘’ultrareligieux’’, quand ce n’est pas, tout bonnement, des ‘’extrémistes de droite’’. Une coalition décriée par ces ‘’mandarins’’ de la paix forcée les autorisant, de ce fait, à imposer aux Israéliens le choix entre ‘’l’alignement sur la politique de leur gouvernement‘’ et la solidarité de leur mouvement naissant.

Des ‘’intellectuels’’ rappelant étrangement ceux qui participèrent aux ‘’accords de Genève’’ en 2003 (tombés en désuétude depuis), installant alors une pression internationale sur le gouvernement Kadima, mené par Ariel Sharon, pour relancer le processus de paix. En l’occurrence, un retrait unilatéral de la bande de Gaza qui coûta au peuple d’Israël, quelques années plus tard, une opération « Plomb durci » pour mettre un terme aux milliers de ‘’roquettes artisanales’’ tirées sur leur territoire et un rapport Goldstone affirmant les « crimes de guerre » israéliens. Toutes choses que ne durent pas subir ces ‘’intellectuels’’ dans leurs chairs ni celles de leurs proches.

Il ne fait de doute que cet « Appel à la raison » ne vaudra mieux que les applaudissements des antisionistes, se parant de l’étiquette pro-‘’palestinien’’, se léchant d’avance les babines de toutes les critiques qui seront émises par JCall, mouvement ‘’ami’’ de ‘’l’entité sioniste’’.

Souscrire à cet appel est donc contraire à tout bon sens car faisant le jeu de ceux qui refusent au peuple juif le droit à s’autodéterminer librement et en toute sécurité. Que des ‘’intellectuels’’ juifs européens se fourvoient dans une telle manœuvre ne doit pas nous induire en erreur.

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D'autres articles sur Jcall par le module de recherche Google sur la page d'accueil de ce blog.

vendredi 16 avril 2010

Le Monde, véritable indice anti-israélien

Le journal dit de ‘’référence’’ par le microcosme intellectuel défend-il encore les valeurs qui font la civilisation occidentale ? A lire et relire depuis des années les textes censés informer les lecteurs sur le conflit proche-oriental on est en droit de s’interroger légitimement.

Laurent Zecchini, correspondant à Jérusalem, a publié un article intitulé « Israël crée un indice de l'incitation au terrorisme » . Lequel dénonce l’intention du gouvernement israélien d’adopter les paramètres d’une « méthode de quantification statistique des éléments constituant l'incitation à la haine » de la part de l’Autorité palestinienne.

La haine, nous dit l’auteur moqueur, « cela va sans dire, est d'origine palestinienne : le système n'est pas conçu pour surveiller la violence des colons juifs extrémistes. Pour le gouvernement israélien, il est urgent de recenser les rue Ayache et les place Moghrabi, mais aussi les articles de presse ou les déclarations de responsables palestiniens qui incitent à "la terreur", "à la création d'une atmosphère de violence", à la "diabolisation", bref à l'"antisémitisme" ».

L'Autorité palestinienne, quant à elle nous apprend-il, « a rétorqué que les rues de plusieurs villes israéliennes portent le nom d'anciens terroristes juifs de la guerre d'indépendance ». Pour les lecteurs qui ignorent leurs noms, Zecchini n’en ayant cité aucun, la lecture des commentaires postés sur le site du journal suscités par cet article sera instructif. Les noms de Jabotinsky, Begin, Shamir et Sharon valent pour la démonstration autant que les guillemets du journaliste enveloppant l’expression « massacre de la route côtière », installant ainsi un doute sur la mort des 37 civils (hommes désarmés, femmes, enfants, vieillards) qui périrent en 1978 de la main de Dalal-Moghrabi. Sans oublier de rappeler la non citation de sa part de faits établis démontrant, sans faiblir, qu’Israël légitime la ‘’violence des colons juifs’’ forcément ‘’extrémistes’’ tout autant que le silence de la justice à leurs égards. Ainsi, pour l’exemple, il n’y a dans cet état aucune place ou rue portant le nom de Baruch Goldstein, auteur de l’assassinat de 29 musulmans priant au Caveau des Patriarches en 1994, ou de programmes télévisuels ou radiophoniques prônant la haine du musulman.

Laurent Zecchini procède à l’instar de tous les tenants de l’illégitimité de l’état d’Israël, cause devenant de plus en plus légale aux yeux de ceux désirant blâmer « la colonisation » de la ‘’Palestine’’ et défendre seulement la veuve et l’orphelin ‘’palestinien’’. La méthode étant de se tenir uniquement à des allusions nocives à l’état juif, à établir tout parallèle entre ses forces de défenses et les ‘’résistants’’ d’où qu’ils soient, à démentir la haine de tous ses belligérants, et mettre en doute systématiquement la parole de ses autorités quand ce n’est pas la dévaloriser.

Que d'éléments constituant une incitation à la haine de l’état juif mais ne suscitant guère d’intérêt à la création d’un indice de l’incitation à cette malveillance. L’emploi de journalistes par ce quotidien, tel celui-ci, est à lui seul un fiable baromètre.

mercredi 14 avril 2010

Le ballet des fanfarons

Barak Hussein Obama veut un monde meilleur. Pour cela, il a organisé une réunion où environ cinquante chefs d’états se sont réunis pour étudier la possibilité d’assurer une meilleure surveillance de l’atome nucléaire, voire sa neutralisation. On a donc pu apercevoir dans ce Sommet sur la sécurité nucléaire à Washington de belles images et entendre de ‘’belles’’ paroles. En particulier celles du Président Français Nicolas Sarkozy, dites à l’antenne de CBS News, concernant l’état d’Israël.

« Je ne voudrais pas que le monde se réveille avec un conflit entre Israël et l'Iran, tout simplement parce que la communauté internationale a été incapable d'agir ». « Ce serait une catastrophe. Je n'ose même pas envisager cette possibilité » a-t-il dit.

Jusqu’ici, des paroles pleines de sagesse qui ne trouvent pourtant pas beaucoup d’écho au sein des puissances ayant véritablement les moyens d’agir. Ces paroles énoncées, les suivantes furent nettement moins intelligibles.

« Et la meilleure façon d'éviter ce scénario est de prendre des mesures afin de faire comprendre à Israël que nous sommes déterminés à assurer sa sécurité ».

L’état juif devrait donc se sentir tranquillisé de savoir que l’une des puissances de la planète est déterminée à cet objectif. Et pourtant, beaucoup posent la question de connaître le nombre de divisions dont dispose la France ! Au vu de son action au Liban dans les forces de la Finul, suite à la résolution 1701, le Hezbollah ne s’est jamais mieux remilitarisé. La Syrie, avide de récupérer le Golan sans pour autant négocier une paix ou entamer un bras de fer avec Tsahal, en est à lui livrer des missiles Scud longues portées, pouvant atteindre le sud de ‘’l’état sioniste’’. On est donc légitimement en droit de s’interroger quant à la valeur de l’intention annoncé alors de la France d’empêcher le réarmement de cette milice qui détiendrait, selon les dernières estimations près de 45.000 missiles de calibres différents. De quoi, effectivement, ‘’rassurer’’ l’état d’Israël qui a commencé, il y a peu, la distribution de masques à gaz à la population !

La fin de la citation de Sarkozy a aussi son charme : « Et Israël, de son côté, doit également faire l'effort nécessaire pour parvenir à une paix juste et durable avec ses voisins palestiniens ».

Des efforts tels, probablement, que le retrait de Jérusalem-est et le Mont du Temple ou encore reconnaître le ‘’droit de retour des réfugiés’’ en son sein. De quoi satisfaire la Oumma et fermer la parenthèse du refuge juif si cher à son collègue De Villepin.

Un sommet plaçant le nucléaire comme préoccupation première de la planète peut être, effectivement, une bonne idée. Malheureusement, il est à craindre que cette réunion accouche d’une souris irradiée par tant d’intérêts contradictoires, laquelle les bouches pleines de bonnes intentions ne pourront la sauver.

dimanche 11 avril 2010

Un gouvernement à abattre au nom de la ‘’Paix’’

Théo Klein a fait publier sur le site du Crif une tribune libre intitulée « Ne pas se replier sur soi ». Le ton général de son texte est habituel. C'est-à-dire pour la Paix à tout prix. Une paix qui affirme d’emblée que « (…) le problème d’Israël est celui de son intégration dans le Moyen-Orient ou, plus précisément, le Proche-Orient ». On comprend donc, à la lumière entre autre de cette affirmation, que l’ancien Président du Crif propose sa solution politique après avoir décrié le gouvernement actuel « (…) qui n’a pu trouver sa majorité que dans les partis extrêmes politiques ou religieux qui vivent la politique dans le confort de Dieu et dans l’enseignement de Jabotinsky. ». Des partis non nommés, Shass et Israël Beiteinou, qui siégeaient cependant dans le gouvernement d'Ehud Olmert. Lequel, selon l’auteur, menait des négociations qui « (…) étaient sur le point d’aboutir ». Des partis qui ne dérangeaient point, à l’époque, ce tribun.

On n’approfondira pas ici sur son manque de curiosité quant à l’échec de la signature d’un traité de paix (le fautif n’étant jamais selon les écrits de ce ‘’pacifiste’’ l’Autorité palestinienne) mais plutôt sur sa proposition : « Le Parlement de l’État d’Israël pourrait offrir la solution d’un gouvernement entre les trois partis politiques qui ont acquis l’expérience de la direction du gouvernement depuis la création de l’État. En effet, Likoud, Kadimah et Avodah représentent, sauf erreur de ma part, 68 députés à la Knesset, c’est-à-dire assez largement la majorité. Un tel gouvernement pourrait présenter un projet commun et donner à ce projet la solidité des expériences acquises. »

Passons ici sur le fait que les politiques suivies par les partis Travailliste et Kadima, alors respectivement à la tête du gouvernement israélien, ont mené dans les dernières années -par leur politique de conciliation- à une Intifada armée en l’an 2000, à une deuxième guerre du Liban en 2006 et à une opération sur Gaza dénommée ‘’Plomb durci’’ en 2009, mais interrogeons plutôt le « projet commun » hypothétique qui conduira vers la paix et que l’alliance de ces trois partis présenteront à l’AP.

Si la grande partie des soixante-huit députés représentant cette ‘’nouvelle majorité’’, secondée par ceux d’autres partis siégeant au parlement, signeront un texte approuvant à peu près des frontières basées sur la ligne d’armistice de 1949, corrigées de façon à englober les implantations, combien d’entre eux s’accorderont sur l’exigence du monde musulman de se retirer de la veille ville et principalement du Mont du Temple, premier lieu saint du Judaïsme ? Le ‘’projet commun’’ ne pouvant être pour les Israéliens un renoncement de soi, il est à parier qu’au minimum les 27 députés du Likoud se refuseront à cette idée, et ainsi la majorité requise ne sera pas atteinte. Que peut donc valoir un tel projet, d’autant plus lorsque l’on sait que la communauté musulmane, dans son ensemble, se refuse à reconnaître le lien entre le Judaïsme et le peuple juif ?

Autre sujet épineux que le gouvernement dessiné par Théo Klein devra éclaircir : ‘’le droit au retour’’ de dizaines de milliers d’étrangers, dits ‘’réfugiés’’, au sein même d’Israël, reconnaissant ainsi, par ce fait, une faute morale et première quant à la renaissance du refuge du peuple juif. Là encore, aucune majorité ne s’esquissera pour ce faire.

Au final, deux dossiers oubliés par tous les Théo Klein de la planète, et qui n’ont d’autres objectifs que de réduire à rien le caractère juif de l’état d’Israël et son lien avec la terre ancestrale. Deux exigences de l’Autorité palestinienne qui démontrent à tout quidam, un tant soi peu impartial, que seule l’éradication lente mais sûre du refuge juif apportera la paix des cimetières à cette région.

Théo Klein, par sa tribune, n’est en fait que le porte-voix d’une partie de l’opinion internationale qui ne voit la ‘’paix juste et durable’’ au Proche-Orient que par le dépeçage du seul état juif et non pas par l’affirmation forte que ce dernier doit être et demeurer un refuge pour tous les Juifs contraints, le cas échéant, de fuir leur environnement hostile. Tous ces bons ‘’samaritains’’ n’imaginent pas une seconde une pression sur le monde arabo-musulman de peur de vivre un nouvel embargo pétrolier, un retrait des pétrodollars du circuit financier ou faire face à la violence de cette société de plus en plus installée en milieu occidental.

Il est plus aisé, pour ces derniers, d’affirmer que le Premier ministre Benjamin Netanyahou est l’homme à abattre car empêchant la planète de ‘’pactiser’’ tranquillement sur le dos israélien. Les exigences de son gouvernement imposant un état de ‘’Palestine’’ démilitarisé, une suppression pure et simple du ‘’droit au retour des réfugiés’’, une Jérusalem israélienne une et indivisible, ainsi que la reconnaissance du caractère juif de l’état n’améliorent pas les possibilités d’un ‘’arrangement pacifique’’. En revanche, un gouvernement où les députés de Kadima et d’Avoda seront majoritaires reprendra les négociations où elles s’arrêtèrent, fignoleront le retour d’un certain nombre de réfugiés au sein même d’Israël, des dédommagements, et une partition de la capitale.

Un programme qui n’est nullement dans la tête de la très très grande majorité du peuple israélien.