vendredi 29 janvier 2010

Quelques irrationalités parmi d’autres

A lire les dires de certains, on peut légitimement s’interroger quant à la rationalité qui nous entoure. Surtout lorsque ces dires touchent Israël et/ou le peuple juif.

Le Hamas, dont chacun sait que sa charte constituante a comme objectif ultime l’éradication de « l’entité sioniste », affirme, en réponse au rapport Golstone, que « Les groupes armés palestiniens respectent le droit humanitaire international. Ils n'ont cessé de déclarer dans la presse qu'ils visaient des cibles militaires et évitaient de frapper des civils » !

En plus de huit années et particulièrement depuis 2005, plusieurs milliers de « roquettes artisanales » atteignirent les villes frontalières israéliennes telle Sdérot, mais aussi des villes plus éloignées comme Beer-Shev’a ou Ashdod. L’armée israélienne a décompté près de huit cent de ces engins tirés contre son territoire entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009. Exclusivement des biens civils ont été atteints. Des civils, femmes, enfants, vieillards, mais aussi des hommes non armés qui sont donc des civils, furent au mieux blessés, voir tués. Quelques très rares fois, ces roquettes atteignirent une base frontalière de la bande de Gaza. Quelques soldats, endormis, furent blessés. Décision fut prise de transférer cette base militaire hors de portée.

Les roquettes tirées sur des cibles civiles l'ont été par « erreur de pilotage », explique Mohammed al-Ghoul, un des responsables du Hamas. A quand donc une levée du blocus de Gaza afin que l’autorité démocratiquement élue de ce territoire puissent importer sans problème les pièces manquantes permettant aux missiles une meilleure précision ? Au nom des droits de l’homme -israélien évidement- Israël se doit à cette demande.

Autre illogisme devenu raison.

Le Président de l’Autorité palestinienne a réaffirmé que seule Jérusalem-est sera la capitale du futur état ‘’palestinien’’. Aucune autre ville ne sera acceptée. Si Mahmoud Abbas a expliqué que son souhait est de ne pas diviser la capitale israélienne physiquement par des murs et barbelés, il faudra cependant impérativement, dans la perspective de la paix, « définir quelle partie appartiendra aux ‘’Palestiniens’’ et quelle partie sera aux Israéliens ».

Outre les faits vérifiés et vérifiables que cette ville n’est pas citée une seule fois dans le livre sacré de l’Islam, que jamais cette foi n’organisa de pèlerinage en son sein et qu’elle ne fut jamais capitale ni même ville d’importance pour ceux qui la détenaient -comme la Transjordanie-, les ‘’Palestiniens’’ estiment avoir des droits légitimes sur la veille ville et principalement sur le Mont du Temple, premier lieu saint du Judaïsme. Cette religion qui a, à contrario, le nom de cette ville inscrite près de sept cent fois dans ses livres saints, des adeptes priant en sa direction, organisant des pèlerinages à toutes occasions religieuses, et ayant fait de ce territoire la capitale resplendissante de l’état d’Israël dès que l’occasion se fut présentée.

L’irrationalité de la légitimité ‘’palestinienne’’ ne se niche pas seulement dans ces éléments, mais dans l’oubli systématique que toute paix exige des concessions de part et d’autre. Ainsi, aux yeux de l’AP et de ses soutiens, et au nom de la « paix juste et durable » qu’ils appellent, Israël devra, comme compensation, se contenter de la partie ouest de la ville !

Israël doit il signer ?

Comme le démontre cette petite analyse, la confusion intellectuelle est sciemment utilisée par l’AP et ses nombreux soutiens pour saper les bases de toutes raisons et imposer leur paix des ‘’braves’’. Celle qui refuse, entre autre, d’admettre le caractère juif de l’état d’Israël et exige un ‘’droit au retour’’ en son sein de ‘’réfugiés’’ se multipliant au fil du temps contrairement au bon sens.

Un bon sens qui concède au final que la Paix s’éloigne.

dimanche 24 janvier 2010

De procès en procès

On ne peut contester de nos jours qu’Israël est vu, par un très grand nombre, comme l’empêcheur de pactiser à tout rompre. Si ce n’est pour le conflit proche-oriental lui-même, il est jugé responsable aussi pour ce qui concerne le reste de la planète. Même la météo serait à son service si l’on en juge par l’accusation grotesque, lancée par le Hamas, de tentative de noyade des Gazaouis. C’est dire toute la puissance de cet état et, évidemment, de son lobby !

Le monde ‘’humaniste’’, procureur en chef de l’état juif -devenu juif des nations-, voit le conflit comme un antagonisme de type colonial. L’armée israélienne occupant un territoire ne lui revenant pas de droit et le ‘’colonisant’’, il suffirait, à croire ces ‘’faiseurs de paix’’, que le ‘’peuple palestinien’’ recouvre ses pleins droits sur « sa terre » pour que la concorde règne en cette région et, par ricochet, sur le reste du globe.

Un monde s’affichant ‘’humaniste’’ et oublieux cependant que les seules frontières, dont cet état à naître peut se prévaloir, ne sont autres que ceux tracés par la ligne d’armistice de 1949 et nulle autre, et que l’état de ‘’Palestine’’ établi, le conflit n’en serait pas terminé pour autant. Car outre que Jérusalem-est devra être la capitale de l’état en devenir, Israël sera tenu de rendre ‘’justice’’ aux ‘’réfugiés’’, non par un dédommagement pécuniaire, mais par un « droit de retour » dont il n’aurait son mot à dire. Ou presque.

On se demande bien ce qui a empêché, jusqu’à ce jour, l’état juif et son peuple de souscrire à ce plan de paix mirobolant, oublieux de ses droits, entre autres, sur le Mont du Temple, le caveau des Patriarches, le tombeau de Rachel ou encore celui de Joseph, mais aussi celui de refuser de succomber à une démographie galopante d’une minorité, active envers l’objectif d’un état de tous ses citoyens et non plus celui d’un refuge pour le peuple juif ?

Autre procès en cours.

De plus en plus de voix s’élèvent aujourd’hui pour réclamer la fin du blocus de la bande de Gaza. Ces voix ‘’sages et éclairées’’, accusatrices de la légitime défense israélienne, condamnent bien sûr l’attitude du Hamas ainsi que sa charte appelant à la destruction de « l’entité sioniste ». Mais au nom des civils ‘’palestiniens’’ de la bande de Gaza, Israël se doit, selon elles, d’être magnanime et permettre la reconstruction de ce territoire. Ce qui, par la bande, assurerait celle de la politique des islamistes du coin et rétablirait le danger pour les populations frontalières par l’import des matériaux nécessaires à la fabrication des « roquettes artisanales » voire l’import de missiles prêts à l’emploi.

Mais cela, ces ‘’consciences’’, oublieux également du soldat Guilad Shalit retenu otage depuis plus de trois années, ne le prennent pas en compte. Certaines d’entre elles osent affirmer par ailleurs, pour convaincre, que le Hamas ne peut nuire à Israël. L’affirmer, à les entendre, serait ridicule ! Sauf que l’addition -non exhaustive- du Hamas, du Fatah, du Hezbollah, du Liban, de la Syrie et de l’Iran risque d’être, au final, salée pour les Israéliens.

Ces deux exemples de procès à charge ne sont qu’un pâle reflet de la verve accusatrice qui a saisi la planète à l’encontre d’Israël. Dans les médias, les instances nationales et internationales, quoiqu’il fasse, la rationalité sera abandonnée au profit d’une mise à l’index automatique. Rare, en effet, sont ses agissements qui n’ont été condamnés, dénaturés ou désavoués.

Est-ce dans l’unique objectif de le rendre illégitime tel que le fut le Juif à travers l’histoire ? Au fil du temps, le doute à ce sujet s’évapore.

mardi 19 janvier 2010

Le parti pris de Charles Enderlin

Charles Enderlin dirige le bureau de France 2 à Jérusalem depuis 1991. Depuis près de vingt ans, il pilote l’information concernant le conflit proche-oriental à destination des téléspectateurs de cette chaîne ainsi que d’autres médias francophones. Il écrit aussi des livres sur la question et accorde des interviews dès qu’un avis de ‘’spécialiste’’ est requis par un regain de tension dans cette région. Le public est donc en droit de se questionner sur l’objectivité de ce journaliste et son respect de la déontologie de la profession. Rien de mieux donc pour parfaire son jugement sur les qualités professionnelles de ce dernier qu’une lecture d’un de ses entretiens abordant le fond, publié sur Media4You.be .

Chacun jugera à cette lecture. Cependant, quelques précisions ne seront pas superflues pour pouvoir déterminer le parti pris de l’envoyé permanent de France 2. C’est ainsi, que pour appuyer sa démonstration, il n’hésite pas à citer Fayçal Husseini -ancien ministre de l’Autorité palestinienne pour Jérusalem- qui « disait : Avec nous, une Palestine indépendante à vos côtés. Avec Yacine, aucun accord possible ».

Citation trop limitée, indigne d’un véritable professionnel car sensé connaître le sujet. Juste avant de mourir le même Fayçal Husseini léguait au quotidien égyptien Al-Arabi une interview parue le 24 juin 2001 où il affirmait que « (…) notre but suprême est [toujours] la libération de toute la Palestine historique de la Rivière [du Jourdain] à la Mer [Méditerranée], même si cela signifie que le conflit durera pendant encore mille ans ou pendant beaucoup de générations… La Palestine est en entier une terre arabe, la terre de la nation arabe, une terre que personne ne peut vendre ou acheter (…) ».

Ce qui démontre, indubitablement, le refus d’admettre le droit du peuple juif à s’autodéterminer sur une partie de sa terre ancestrale. Ce qui n’empêche point, pour autant, Charles Enderlin d’affirmer dans l’entretien « qu’une fenêtre d’opportunité se ferme ». Les Israéliens ont, eux, de la peine à savoir si elle s’est vraiment ouverte !

Autre sujet enterrant quelque peu l’objectivité du journaliste : « Aujourd'hui, on a une initiative de paix saoudienne, soutenue par la Ligue Arabe, qui est une reconnaissance de facto d'Israël. Retrait sur les frontières de 67 avec négociation des frontières et solution juste pour les réfugiés. C'est raisonnable sauf si on ne veut pas la Paix ». Sans se fouler les méninges, chacun devinera ici qu’Israël ‘’ne veut pas la paix’’ ! Mais là n’est pourtant pas l’essentiel de sa ‘’pensée’’.

Tout au long de l’interview, Charles Enderlin ignorera l’exigence arabe d’un droit au retour de ‘’réfugiés malgré eux’’ au sein même de l’état du peuple juif et approchera ce sujet uniquement au travers de la demande d’une « solution juste » pour ces derniers. Y a-t-il solution plus juste pour toutes les parties que d’installer ces ‘’réfugiés’’ dans l’état à naître ? Est-ce une ‘’solution juste’’ que d’augmenter la menace démographique à l’encontre des citoyens juifs de l’état d’Israël ?

Pour Charles Enderlin, aux deux questions la réponse est OUI.

Pas une fois ce journaliste n’a trouvé incongru le concept même d’un retour d’individus au sein d’une population qu’ils haïssent depuis leurs naissances ! Une éducation à la haine promue par les Fatah, Hamas et autres organisations sensées signé une paix avec l’état du peuple juif.

Pas même incongrue, pour lui, l’idée qu’Israël se doit, au nom de cette ‘’Paix juste’’, de renoncer à la « souveraineté sur l'esplanade des mosquées ». D’aucuns, Juifs en tête, auront compris qu’il s’agit ici de l’esplanade du Mont du Temple, premier lieu saint du Judaïsme !

Pas même celle que « Si Israël veut détruire le Hamas à Gaza, une des premières choses à faire c'est d'ouvrir les barrages et de laisser les travailleurs palestiniens venir travailler en Israël » ! Quid de l’Egypte, pays frère des ‘’Palestiniens’’ et frontalier de la bande de Gaza ? Pas un mot évidemment !

Par, entre autres, la lecture de cette interview, on ne peut plus douter que l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalem soit empreint d’une opinion toute faite sur le conflit qui, forcément, altère peu ou prou les informations qu’il délivre aux médias.

La lecture de son blog confirme, si cela était nécessaire, que sa vision du conflit modifie incontestablement son jugement lorsqu’il tente, par exemple, de diminuer ses contradicteurs faute de contre-argumenter. Il préfère les incriminer d’avoir ‘’déversé leurs biles en l’accusant de vénalité’’, sans pour autant permettre à ses propres lecteurs de se forger un avis sur la question en fournissant les liens.

Ainsi agit ce ‘’journaliste’’ au sein d’un média certes public, mais qui n’a de cesse d’empêcher toute création d’une commission d’enquête sur ce qui est sensé démontrer la ‘’sauvagerie’’ israélienne. A savoir l’Affaire Mohamed Al-Dura.

Faut-il alors s’étonner de son manque d’objectivité ?

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D'autres articles sur Charles Enderlin au moyen du module de recherche de Google sur la page d'acceuil de ce blog

vendredi 15 janvier 2010

L’antisionisme va bon train

Il ne s’agit pas ici de répondre à Stéphane Hessel, mais de tenter de comprendre comment un ancien ambassadeur en arrive à considérer une situation conflictuelle de manière aussi biaisée dans une chronique intitulée « Gaza : Mr Kouchner, qu’attendez vous ? » et publiée, il va de soi, dans le quotidien Libération.

On commencera, pour se faire, à s’interroger sur son affirmation concernant le « gouvernement israélien le plus xénophobe de son histoire ». Sur quelles preuves s’appuie cet ancien diplomate au fait du poids de chaque terme pour pouvoir qualifier le gouvernement israélien ainsi ? Aurait il des informations que le commun des mortels -notamment les opposants israéliens à ce gouvernement- ne détiendrait pas ? Y aurait-il des procès en cours et non publics ? Quelque officiel aurait il fait des déclarations malodorantes ?

Le lecteur de cette diatribe n’en saura rien.

Il en est de la même veine en ce qui concerne la suite du texte. « Il serait lâche de ne pas dénoncer vivement l’enfermement arbitraire de 1,5 million de Palestiniens qui sont entassés dans la bande de Gaza ». Cette bande de terre possédant une frontière internationale avec l’Egypte, qu’attend cet ex-ambassadeur pour s’en prendre à ce pays ? Israël est-il responsable de l’ouverture et de la fermeture du port frontalier de Rafah ?

Qui pourrait prétendre que oui sans se déconsidérer aux yeux de tous ?

Si ce retraité de la diplomatie ne dénonce point les manquements de l’Egypte, il n’hésite pas cependant à condamner « les crimes de guerre dénoncés par le rapport Goldstone ». Bien que le juge lui-même, dans une interview à la revue Forward, a reconnu que « s'il s'agissait d'un tribunal rien ne serait considéré comme prouvé » !

La « judaïsation de Jérusalem-Est » est aussi une préoccupation pour Hessel. Il est vrai qu’au vu de son âge avancé on ne peut lui reprocher l’oubli (systématique toutefois) de la déjudaïsation de cette partie de Jérusalem entre les années 1948 à 1967 mais aussi que nul texte de loi internationale ou négociation n’ont encore arbitré sur le devenir de cette partie de cette ville.

Le reste est à l’avenant. S’en suit toute une série d’accusations générales assises sur l’air ambiant anti-israélien et une conclusion des plus comiques si la situation s’y prêtait. Pour ce prêcheur anti-israélien, la sécurité d’Israël « ne sera assurée que lorsqu’il occupera au sein du Proche-Orient, la place que lui assignent les résolutions des Nations unies et (celle) que sont prêts à lui reconnaître les Etats arabes ».

Monsieur l’ex-ambassadeur est trop bon !

Par l’analyse brève de cette petite satire, seul l’antisionisme primaire explique cette prise de position. La conscience, la rationalité et le droit de l’homme juif ont définitivement déserté la pensée de ce retraité de la diplomatie française depuis longtemps au service d’une politique pro-arabe nauséeuse. Une défection lui permettant, en conclusion de son pamphlet haineux, un appel à la force militaire européenne à l’encontre de l’état juif.

L’armée européenne, combien de divisions ?