jeudi 29 octobre 2009

Jamal Al-Dura lit le français

L’Affaire Mohamed Al-Dura ne finit pas de faire des vagues. Les dernières ‘’dévoilent’’ le fait qu’un rédacteur en chef adjoint de France 3, sous un pseudonyme, participe à une campagne, contre un confrère de France 2, en soutenant la thèse d’une « mise en scène ».

Denis Sieffert, avec ses mots choisis de journaliste engagé à l’extrême gauche, s’acoquine avec Charles Enderlin pour entretenir la thèse contraire. A savoir, l’assassinat de l’enfant « très probablement par des tirs israéliens à Netzarim, dans la bande de Gaza, en 2000, au début de la deuxième Intifada ». (Admirez le : ‘’très probablement’’).

Cette accusation plus que douteuse affirmée, bien évidemment, sans avoir nulle preuve évidente du ‘’meurtre’’. Pas même une photo, concernant les Al-Dura ensanglantés sur les lieux du ‘’drame’’, tirée des rushes pris ce jour de septembre 2000.

La bonne mine ‘’honnête et professionnelle’’ de Charles Enderlin leur suffit aussi pour qualifier tout tenant de la thèse du mensonge médiatique comme faisant partie forcément « de l’extrême droite sioniste en France ». Pas moins ! D’autant plus que « Depuis lors, des centaines d’enfants palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, dont au moins trois cents en décembre et janvier derniers à Gaza, sans que les mêmes milieux ultra-sionistes s’en émeuvent » (sic).

L’analyse présente n’a pas pour objet de confirmer la perversion intellectuelle de l’extrême gauche française mais celui de la dénonciation à la justice de Clément Weill-Raynal, « rédacteur en chef adjoint à France 3 et militant « ultra », proche de la direction actuelle du Crif », ainsi que du magazine Actualité juive.

L’article de Denis Sieffert nous apprend que fin 2008, Jamal Al-Dura a « déposé auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance (TGI) de Paris une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation, par l’entremise de son avocate, Me Orly Rezlan ».

Chacun pourra assurément imaginer, par ce fait, que Jamal Al-Dura, d’une part, lit le français -notamment l’hebdomadaire Actualité juive où a été publié la prose ‘’ultra’’ de Weil-Raynal- et, d’autre part, gagne suffisamment sa vie pour pouvoir se payer un avocat parisien afin de défendre son honneur ‘’mis à mal’’.

On ne doutera point ici que des âmes ‘’bien intentionnés’’ -et forcément anti-israéliennes- se sont chargées de lui traduire les textes incriminés ni qu’elles ont contribué à rassembler la somme nécessaire pour les frais judiciaires.

Au-delà de cette tentative caractéristique de l’intimidation judiciaire aux fins de faire taire, encore une fois, des défenseurs de l’état d’Israël, il est à noter l’incroyable retard pris quant à la mise en place d’un groupe de travail d’experts indépendants -sous la direction du Président de la Licra Patrick Gaubert et décidé par Patrick de Carolis PDG de France Télévisions- chargé de répondre aux diverses questions qui se posent sur cette étrange affaire.

On pointera également le retard considérable quant à la venue à Paris de Jamal Al-Dura, annoncée par Charles Enderlin , aux fins de « subir des examens médicaux ».

Retards permettant, curieusement, de soutenir une théorie obscure. Celle confirmant une manigance ‘’ultra sioniste d’extrême droite’’ visant « à brouiller l’impact des images et à discréditer Charles Enderlin dont l’honnêteté dérange ». Là encore, pas moins !

On ne peut donc que souhaiter que cette énième plainte en diffamation soit celle permettant à la verve de Clément Weill-Raynal et à la plume de Serge Benattar -rédacteur en chef d’Actualité juive- de démonter la manigance de l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalem qui, depuis neuf années, fait son possible pour enterrer définitivement tout questionnement sur son ‘’scoop’’.

samedi 17 octobre 2009

« Boycotter Israël ce n’est pas boycotter les Juifs »

Qui, de nos jours, ne connaît pas le MRAP ? Ce Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix, crée -parmi d’autres- par des Juifs en 1949, converti depuis la main mise de Mouloud Aounit en Mouvement contre le Racisme et l’Amitié entre les Peuples. Le fléau de l’Antisémitisme ayant probablement, au vu de cette nouvelle dénomination, disparu de la planète terre ! ‘’Disparition’’ qui prête singulièrement à interrogation dès la lecture du dernier tract publié par cette association intitulé « Israël : Boycottons les produits de l’oppression ».

Les termes choisis de ce texte confirment, au moins et sinon plus, les soupçons que l’Amitié entre les peuples n’est plus la priorité de cette ligue ouvertement anti-israélienne.

Dans les raisons du boycott données, plusieurs relèvent purement du mensonge et de la calomnie.

Ainsi, il est fait part dans ce tract des « concessions faites par les Palestiniens, (…) nombreuses au moment du processus d’Oslo ». Quelles sont¨-elles ? Le MRAP ne sera pas plus disert à ce sujet faute, évidemment, de leur réalité.

Autre raison assénée : « Les gouvernements israéliens n’ont eu de cesse d’attenter par tous les moyens à l’unité des Palestiniens et de trouver tous les prétextes pour refuser toute négociation sérieuse ». Là encore, aucune précision ! Le non dit fera office de vérité. On se souviendra pour autant des négociations d’Oslo, de Camp David II, d’Annapolis et même du retrait unilatéral de la bande de Gaza. Toutes choses qui démontrent une bonne volonté israélienne et qui rappelleront que les ‘’Palestiniens’’ n’ont toujours pas admis, à ce jour, le droit légitime d’un état juif à vivre en toute sûreté.

Un besoin de sécurité israélien qui sert, aux yeux du MRAP, comme argument pour « masquer leur manque évident de volonté à répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens à un Etat conforme aux résolutions de l’ONU ». Une sécurité recouvrée dès 2002 par la construction d’une clôture de sécurité baptisé, dans le programme de boycott, « mur d’annexion ».

Autre ‘’démonstration’’ mrapiste de la culpabilité israélienne : « L’intervention contre Gaza démontre qu’Israël saisit toute occasion pour rendre la paix impossible. Aujourd’hui les conditions inacceptables mises par le gouvernement Netanyahou à la création d’un Etat palestinien ne peuvent que rendre quasiment impossible tout accord ».

Cette thèse vire au burlesque, dès lors que le rappel des 90 « roquettes artisanales » tirées par jour en novembre et décembre 2008 sur les riverains israéliens de la bande de Gaza reviennent en mémoire.

Comme vire au grotesque l’assertion condamnant le programme de Benjamin Netanyahou exigeant une ‘’Palestine’’ démilitarisée et la reconnaissance de son pays comme état du peuple juif !

A lui seul, ce libellé prête à croire que seul un Israël pieds et poings liés conviendrait au MRAP. Un pays dont son économie, de surcroît, serait rendue exsangue par un boycott généralisé. Un ostracisme qui ne serait pas ‘’dirigé contre les Juifs’’, mais « contre un peuple pour le punir (… et) lui faire prendre conscience que la communauté internationale des citoyens ne peut tolérer les dénis de justice que commet son gouvernement en son nom ».

Vient ensuite la liste des exigences, dont « la reconnaissance de la résolution 194 relative au retour des réfugiés ». Au sein de l’état d’Israël, cela va de soi !

On ne peut douter, suite à l’analyse de ce tract, que le MRAP fait ici manifestement œuvre d’Ong anti-israélienne. Par ailleurs, une telle Ong -ouvertement antisioniste- n’aurait guère de mal à reprendre à son compte ce programme illégal et à la limite de l’antisémitisme. D’où le rappel du MRAP, comme pour s’en exempter d’avance, que « Boycotter Israël ce n’est pas boycotter les juifs ». Et donc mettre ces derniers en danger.

Ce programme devant forcer le peuple israélien à accepter l’inacceptable, on est en droit de se demander légitimement dans quelle mesure le peuple juif ne se retrouverait pas lui-même en péril.

Doutons sérieusement que le MRAP serait, alors, à ses côtés.

jeudi 15 octobre 2009

L’évidence Barnavienne

L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, a décidé de mener une charge politique publique « pour interpeller directement le président américain avec un livre en forme de signal d'alarme ». Dans une entrevue au journal Le Devoir.com intitulée « Une paix encore possible, mais... » il précise sa vision pessimiste du futur si rien n’est entrepris pour imposer la paix.

Selon lui, « Le plus frustrant dans le conflit palestinien, c'est que la solution est évidente et qu'on la connaît presque dans les moindres détails. (…) Trente ans de négociations ont préparé le terrain ». (Trente ou seize années ?)

Quelle est donc, à ses yeux, cette « solution évidente » qui fut refusée, jusqu’à ce jour, par tous les protagonistes passés et présents du conflit ? Y compris par ses amis politiques lorsqu’ils étaient au pouvoir.

« On sait qu'il faudra rétrocéder pratiquement 100 % de la Cisjordanie, en ne gardant que quelques blocs de colonies en échange de territoires israéliens. On sait qu'il faudra diviser Jérusalem selon le principe énoncé par Clinton: ce qui est juif à Israël, ce qui est arabe aux Palestiniens. On sait qu'il n'y aura pas de retour massif des réfugiés palestiniens, que ce sera réglé par une compensation et peut-être un nombre symbolique de retours sur une base humanitaire. On sait que l'État palestinien sera démilitarisé et qu'il faudra négocier avec les Syriens et concéder le Golan. Enfin, une Convention palestinienne devra proclamer immédiatement l'État palestinien qui sera aussitôt reconnu par la communauté internationale. Cela rendra toute occupation illégitime. Tout cela est bien connu

Cette solution est si ‘’évidente’’ qu’elle interpelle pourtant, sur plusieurs points, tout quidam un tantinet impatient d’un règlement juste et durable.

Il est inutile de s’étaler ici sur le pourcentage qui sera cédé au nouvel état de ‘’Palestine’’. La très grande majorité du peuple israélien a, depuis fort longtemps, intégré le fait d’une cessation. Quitte, pour cela, échanger des territoires 1 pour 1. La véritable question est plutôt de savoir si l’état en devenir sera ou non Judeirein. Droit de l’homme juif oblige.

Pour ce qui est de Jérusalem, notez que l’ex-ambassadeur garde le silence total sur la vielle ville. A croire que sur ce point, la solution n’est pas aussi évidente qu’il n’y paraît. Si beaucoup d’Israéliens sont prêts à se séparer de ses quartiers arabes, une toute petite minorité est prête à sacrifier la cité de David, et donc le premier lieu saint du judaïsme, sur l’autel d’une paix à tout prix. Elie Barnavi en fait il partie ?

Mais là n’est pas encore le plus surprenant.

Ce qui interpelle principalement est le fait, ingéré par ce dernier et ses amis politiques, d’un retour programmé d’un nombre de ‘’réfugiés’’ au sein même d’Israël sur, dit-il, une ‘’base humanitaire’’. Faut-il vraiment, pour être considéré comme geste humanitaire, que ce retour soit une obligation faite au pays hôte lors de la signature d’un traité de paix ? Doit-il être également quantifié avant la signature de cette Paix ? Les noms des ‘’réfugiés’’ doivent ils être négociés et précisés ?

Mais au-delà de toutes ces questions très terre-à-terre, Israël est il tenu d’accepter cette exigence ? Pour ce qui concerne la très grande majorité des Israéliens c’est non ! La création d’un état de ‘’Palestine’’ devant servir à cela.

Sans oublier pour autant, que cette acceptation formelle d’un ‘’retour humanitaire’’ quantifié sera, à n’en pas douter, considérée par la partie adverse comme une reconnaissance de la faute originelle de la renaissance d’Israël. Ainsi, sera oublié et enterré définitivement le refus arabo-musulman de 1948 de deux états côte à côte.

Autre point Barnavien ‘’évident’’, mais qui soulève pourtant quelque interrogation côté arabe. « L’état palestinien sera démilitarisé ». C’est ce qu’exige également le Premier ministre actuel Benjamin Netanyahou. Il ne semble pas cependant que l’Autorité Palestinienne soit enchantée à l’énoncé de cette exigence incontournable !

Pour Elie Barnavi, « tout cela est bien connu ». Ces quelques points et d’autres qui, à ce jour, n’ont nullement permis la signature d’un traité de paix définitif.

Mais à qui la faute ?

Est-ce celle d’Itshak Rabin (z’’l) pour avoir signé les accords d’Oslo ? De Shimon Pérès prenant sa suite ? Celle d’Ehud Barak, prêt -lors des discussions à Camp David- à toutes ces concessions ? Celle, peut-être d’Ehud Olmert accompagné de Tsippi Livni prêts, tous deux, à de « douloureuses concessions », y compris à Jérusalem, lors des négociations d’Annapolis ?

Et si la faute était due tout simplement aux ‘’Palestiniens’’ refusant, jusqu’à ce jour, de reconnaître le droit du peuple juif à s’autodéterminer sur sa terre ancestrale ?

De tout cela, on ne peut conclure que tant que des Israéliens célèbres à travers la planète, désireux de vendre leur ‘’création philosophique’’ tiendront un tel discours, aucune paix ne pourra être acceptée par les adversaires d’Israël. De même tant que des organisations israéliennes, financées par l’étranger, imposeront des condamnations systématique de leur pays.

Pourquoi les ‘’Palestiniens’’ se priveraient-ils d’une telle aide ?

mardi 13 octobre 2009

Rumeurs anti-israéliennes certifiées par France 2

Chacun peut, avec un peu d’intelligence, se faire aujourd’hui une opinion objective sur le conflit proche-oriental afin de pouvoir séparer franchement l’ivraie du bon grain. Cependant, il faut bien reconnaître que pour la chaîne nationale France 2 l’objectif est ailleurs. Par ses mots choisis, ses omissions volontaires et/ou ses mensonges son dessein n’est autre que l’essor de l’animosité envers le peuple israélien et par ricochet envers le peuple juif. Que chacun en juge.

Dans une info-monde intitulée « Rumeurs démenties sous l'esplanade des Mosquées » le rédacteur commence par signifier la sainteté pour l’islam de cet endroit. Quelques petits termes plus loin, il est rappelé aux lecteurs que ‘’ce site surplombe le Mur des Lamentations et est baptisé Mont du temple par les Israéliens’’. Il faudra attendre presque la fin de l’article pour connaître, au détour d’une phrase alambiquée, les raisons de ce ‘’baptême’’ : « dernier vestige du temple hébreu détruit par les Romains » sur lequel est venu se greffer l’Islam.

Vient ensuite l’évocation du dogme officiel de cette chaîne dans le déclenchement de la seconde Intifada. A savoir, l’unique responsabilité du chef de l’opposition d’alors Ariel Sharon, qui s’était rendu sur ‘’l’Esplanade des mosquées’’ « pour torpiller les pourparlers de paix du Premier ministre d'alors Ehud Barak remettant en cause la réunification de la "capitale" de l'Etat juif ». Rien ne viendra contredire cette thèse appréciée des journalistes de France 2. Pas même les affirmations répétées de dignitaires ‘’palestiniens’’ attestant publiquement la recherche de prétextes. Ceux-ci pour faire plier Israël à leurs conditions de ‘’Paix’’, véritable synonyme de ‘’capitulation’’.

Après la certitude, place à l’insinuation. Celle du doute dans l’esprit du lecteur quant à connaître « Les raisons de la nouvelle flambée de violence dans la ville, dont Israël a conquis et annexé en juin 1967 la partie orientale et arabe (…) ». Elles « (…) ne sont pas connues avec certitude mais Netanyahu a accusé "des éléments extrémistes de tenter de perturber la paix et le calme" dans la ville sainte ».

Appréciez pleinement la déculpabilisation, par des guillemets, des « éléments extrémistes » perturbant la paix et le calme à Jérusalem. Pour le rédacteur, il s’agit ni plus ni moins que de « jeunes lanceurs de pierres palestiniens » interdits d’accès au « Noble sanctuaire » et marquant « le neuvième anniversaire de la seconde intifada ». Rien de plus grave que cela.

Après ce préambule de mise en condition du lectorat, vient le plat de résistance. A savoir, « Les autorités religieuses musulmanes responsables du site considèrent que des travaux archéologiques sous l'esplanade des mosquées mettraient en danger les fondations même d'Al Aksa (…). Durant le premier mandat de Netanyahu (…) l'ouverture aux touristes d'un tunnel archéologique sous le site avait provoqué des affrontements violents durant lesquels 60 Palestiniens et 15 Israéliens avaient été tués »

Il faut apprécier à sa juste mesure la crainte des autorités musulmanes. Que deviendraient effectivement les fondations spirituelles d’Al-Aqsa devant des fouilles archéologiques dévoilant le « dernier vestige du temple hébreu détruit par les Romains » ?

Il faut aussi apprécier l’affirmation péremptoire du journaleux attestant de l’existence d’un tunnel sous le site. Chacun, désireux objectivement de séparer l’ivraie du bon grain, peut se rendre à ce tunnel et vérifier de lui-même qu’il longe le Mur des Lamentations, en fait la muraille ouest ceinturant le Mont du Temple, et ne pénètre nullement sous le site.

France 2, employeur du célèbre Charles Enderlin promoteur du ‘’scoop’’ sur le « meurtre en direct de Mohamed Al-Dura », ne renie en rien sa lecture du conflit proche-oriental. Une lecture nauséeuse qui incite les banlieues françaises, et d’ailleurs, à s’enflammer aux simples faits et gestes de l’état d’Israël.

Il faut bien faire plaisir à son public !