lundi 27 juillet 2009

En mémoire d’Ilan

Trois années déjà qu’un monde s’est éteint. Ce monde, le peuple juif, par ses propres moyens, le fera vivre dans sa mémoire nationale. Voire au-delà.

Pardonner ? Peut-être ! Oublier ? Jamais !

L’association « Tora Box » propose la création de la première bibliothèque francophone au Kotel dont l’intégralité des Livres de Prières et de Tehilim seront dédiés à l’élévation d’âme d’Ilan ben Ruth Halimi.

La rédaction de Juif.org se propose de recueillir les dons qui vous permettront d’être béni et voir votre nom inscrit à l’intérieur des livres offerts.

Geste symbolique comme tant d’autres mais qui aura le mérite de pointer son doigt accusateur envers la barbarie, la haine, mais aussi le renouveau de l’antisémitisme dans des contrées qui affirment, pourtant, leur guérison définitive.

lundi 13 juillet 2009

Politiquement correct malgré soi

On ne présente plus le philosophe Alain Finkielkraut, seul, ou presque, parmi les siens, à dénoncer infatigablement la dictature du politiquement correct et ses effets pervers. Et pourtant ! Dans une interview accordée à France Inter le 26 juin dernier, il a démontré involontairement, par ses réponses, combien ce fléau noyautait, malgré tout, les esprits les plus éclairés.

Lors de cet entretien et échange téléphonique avec les auditeurs sur le sujet préoccupant de la Burqua, vint inexorablement une question sur le conflit proche-oriental posée par Abdelkader : (12’25 – 12’56).

« (…) Vous venez de dire que vous soutenez le peuple iranien et que vous avez manifesté samedi dernier à Paris auprès des Iraniens et que vous étiez bouleversé. Est-ce que vous avez soutenu auprès des Palestiniens à Paris pendant leur massacre à Gaza, est-ce que vous étiez aussi bouleversé par ce qui se passait à Gaza ? »

Réponse A.F. (13’02 – 15’21)

« (…) Cela fait 25 ans que j’interviens publiquement sur le conflit israélo-palestinien. (…) Depuis cette époque, je milite ardemment pour la création d’un état palestinien aux côtés d’Israël. J’ai participé à un nombre incalculable de réunions et de meetings des amis de la ‘’Paix maintenant’’ (…) Je n’ai jamais varié. Je me suis félicité du retrait de Gaza. Je suis pour un démantèlement des colonies. Je ne vois aucune objection à la pression exercée aujourd’hui par le Président Obama sur Israël, et je pense, si elle s’accentue j’y serais favorable. Mais je suis malgré tout extrêmement choqué par la question parce que (…) l’ambiance totalitaire de ce monde elle consiste notamment dans cette espèce d’obsession d’Israël. C'est-à-dire Israël le petit Satan qui tire les ficelles du grand. Israël le pays d’où tout le mal vient. Donc cette comparaison entre l’horreur iranienne et le conflit israélo-palestinien relève du même phénomène. Et j’ajouterai (…) que l’un des enjeux justement de la révolte iranienne, c’est d’en finir avec la paranoïa qui focalise le monde arabe (…) sur l’entité sioniste comme ils disent, pour effectivement oublier, négliger, distraire les foules des turpitudes des régimes en place. »

Si l’on ne peut faire grief au philosophe d’avoir dénoncé, encore une fois, l’excuse du bouc-émissaire juif, ni de s’être défendu car accusé directement d’humanisme sectaire, on peut en revanche lui faire reproche d’avoir laissé passer à l’antenne l’objectif de l’auditeur. A savoir, juxtaposer l’ignominie des dirigeants iraniens pourchassant, violentant, assassinant leurs citoyens ayant des velléités de liberté démocratique, avec l’obligation des responsables israéliens de faire cesser définitivement les menaces de mort pesant continuellement sur près de 250.000 citoyens, frontaliers de la bande de Gaza.

Si le politiquement correct avait pour mission de salir une fois encore l’état d’Israël, le philosophe a raté l’occasion de le dénoncer et le réduire à sa plus simple expression. Abdelkader, ou ses clones, pourront encore pérorer longtemps sur les ‘’turpitudes’’ imaginaires israéliennes.

Une autre habitude du politiquement correct est d’affirmer le refus permanent d’Israël à toute paix. Règle qui n’est pas devenue vérité seulement dans l’esprit des ennemis de ce pays. Ainsi, on peut noter dans la réponse d’Alain Finkielkraut qu’il est favorable « à la pression exercée aujourd’hui par le Président Obama » en ce qui concerne le gel des ‘’colonies’’. Ceci, exprimé publiquement par un philosophe de renom, confirme que les implantations sont les obstacles majeurs à l’avancée d’une paix juste et durable, alors que l’histoire passée d’Israël en faveur de la paix avec l’Egypte et son retrait unilatéral de la bande de Gaza illustre tout le contraire.

Assurer sans sourciller ceci c’est, d’une part, oublier que l’éventail politique israélien -partant de l’extrême gauche jusqu’au Likoud et Israël Beitenou- affiche la nécessité de la destruction de certaines implantations et d’un échange de territoires équivalant à celles gardées dans l’objectif de la création d’un état palestinien et c’est, d’autre part, faire le jeu de ceux se servant de ce sujet pour faire diversion quant à leur réel ‘’désir’’ de paix et leur objectif véritable. A savoir, la poursuite du conflit, d’une manière ou d’une autre, jusqu’à l’éradication complète de l’état juif.

Cette petite analyse sur les propos d’Alain Finkielkraut prouve, si besoin était, la nocivité du politiquement correct qui installe inlassablement en lieu et place de la réalité le mensonge et la propagande. Si l’esprit éclairé qu’il est ne peut contrer celle maladie intellectuelle, on peut en conséquence légitimement se soucier quant à l’avenir de la raison, du bon sens et de la logique, valeurs nécessaires à la résolution des problèmes de ce monde.

mercredi 1 juillet 2009

La ‘’colonisation’’ israélienne

La mésentente entre les Etats-Unis et Israël concernant la croissance naturelle des implantations en Judée-Samarie persiste toujours. Ce qui fait l’affaire de l’Autorité palestinienne qui affirme, si l’on s’y fie, que les négociations pour la fin du conflit proche-oriental ne reprendront pas tant que le gel total de la « colonisation » des territoires ne sera pas décrété officiellement. Une « colonisation » si ‘’perturbante’’ que toute paix en est, à ses yeux, utopique !

Est-ce vraiment le cas ?

La très grande majorité du peuple israélien, 70% au dernier sondage, est consentante à la création d’un deuxième pays pour les arabes de Palestine et donc à une ‘’décolonisation’’ massive de leurs concitoyens. Cela, aux conditions incontournables que ce nouvel état soit démilitarisé et que la légitimité d’Israël soit explicitement reconnue. Des clauses qui, si elles venaient sur la table de négociations, seraient intenables aux yeux du monde musulman en quête d’expansion à travers la planète. Le sujet de « colonisation » sera donc de rigueur et d’importance première tant qu’une ‘’solution’’ ne sera pas trouvée ou qu’un nouveau gouvernement israélien ne soit nommé et mette une fin définitive aux ‘’exigences’’ juives !

Ce qui autorise l’affirmation que la « colonisation » ne met pas de frein à toutes avancées dans le processus de paix. Car, selon la volonté de la plupart des gouvernants israéliens qui se sont succédés depuis les « accords d’Oslo », les frontières internationales se traceront par un échange équitable de terrain, et selon les surfaces des implantations les plus peuplées qui intégreront l’espace israélien.

On ne voit donc pas ici quel peut être la gêne quant à la reprise immédiate des négociations ! Hormis l’exigence d’un démantèlement complet de ces dernières, ce qui serait une revendication inacceptable quelque soit les gouvernements à venir et une excuse ‘’palestinienne’’ difficilement escamotable aux yeux de l’opinion mondiale quant à sa volonté d'une reprise des négociations de paix.

Quant aux implantations qu’Israël ne gardera pas, elles seront détruites comme le furent celles du Sinaï -lors de sa restitution suite à la signature du traité de paix avec l’Egypte- et celles de la bande de Gaza lors du retrait unilatéral de 2005. Ici, non plus, nul obstacle ne peut être opposé à l’encontre d’un retour immédiat aux négociations car le passé récent israélien est éloquent de bonne volonté.

Sauf, évidemment, à s’étonner et s’écœurer que l’état à naître se devra d’être Juderein, tel que l’a rêvé Adolphe Hitler pour l’Europe !

Si donc le nettoyage ethnique est banal dans les états musulmans et ne choque nullement les esprits occidentaux, la prise de position de ces derniers est, de par son insistance d’une demande d’arrêt total de la ‘’colonisation’’, incompréhensible ! D’autant plus, si l’on se souvient que le Ministre des Affaires étrangères Avigord Liberman est qualifié d’extrémiste de droite par les moralisateurs, reçu avec antipathie dans les chancelleries et ‘’démissionné’’ par un Président d’une France qui ne sait plus comment faire plaisir à ses banlieues musulmanes. Ceci, pour avoir suggéré un échange de territoires incluant une population, et pour tenir un discours clairs sur chacun.

Il ne fait aucun doute que le sujet de la « colonisation » fera encore les beaux jours de ceux qui s’en servent comme excuse pour ne pas avancer sur le chemin d’une « paix juste et durable » pour la région ou pour satisfaire des intérêts particuliers de certains ‘’médiateurs’’. A la charge du gouvernement israélien actuel de faire comprendre à la communauté occidentale sa lâcheté à trop étreindre la position du monde musulman, sans omettre de faire saisir à son peuple le désir inébranlable arabo-musulman de l’éradication du refuge juif par des subterfuges.

On peut donc parier que la Paix n’est pas pour après-demain dans cette région.