jeudi 25 juin 2009

Les ‘’abus’’ d’Israël

On ne présente plus les positions politiques de Michel Bole-Richard, le correspondant du quotidien Le Monde à Jérusalem. Elles sont systématiquement anti-israéliennes. Son dernier papier, intitulé « L'improbable Etat palestinien de Benyamin Netanyahou » (1), en est encore une preuve. Son objectif unique est de démontrer la mauvaise volonté israélienne dans la création d’un état de ‘’Palestine’’.

On se souvient, évidemment, de ses textes ‘’condamnant’’, par une phraséologie choisie, la clôture de sécurité et ‘’réclamant’’ de fait sa démolition afin de respecter la légalité internationale. (Ce qui aurait accru les attentats suicides et donc le nombre de meurtres d’Israéliens).

Cette précision pour bien spécifier qu’un mur se démolit. En revanche, dans son article, le journaliste affirme, sans rire, qu'Avigdord Lieberman « ne manque pas d’aplomb » pour avoir affirmé à Ban Ki-Moon « que les colonies ne sont pas un ‘’obstacle’’ pour la recherche de la paix et qu'il est manifeste qu'il s'agit d'"une excuse pour ceux qui veulent esquiver les pourparlers", à savoir les Palestiniens ». On ne peut, en conséquence, douter que dans l’esprit de Bole-Richard, les murs des implantations sont indestructibles. Malgré les preuves du contraire. A savoir les implantations détruites dans le Sinaï pour permettre la signature de la paix avec l’Egypte, et celles démolies dans la bande de Gaza en 2005. Israël n’a alors pas manqué ‘’d’aplomb’’ pour tenter la paix. Sans oublier, pour autant, la possibilité d’échanges de territoires.

S’ensuit ensuite une litanie de conditions qui rendent, selon, l’envoyé du Monde, ‘’improbable’’ toute création d’un état ‘’palestinien’’. « Démilitarisé, sans contrôle de ses frontières, de son espace aérien ni de ses ressources, sans la liberté de nouer des alliances. La vallée du Jourdain restera sous contrôle israélien. Les forces de sécurité garderont le droit d'intervenir à leur guise dans un Etat croupion, mais qui aura son drapeau, son hymne national et son gouvernement, a promis M. Netanyahou ».

On connaît tous la citation affirmant que moins on possède de culture, plus on a tendance à l’étaler. Michel Bole-Richard a peu d’arguments, mais son appétence à en rajouter ne lui fait pas défaut. Si ‘’l’état croupion’’ n’aura effectivement pas le droit de mettre en péril la sécurité de l’état juif voisin et que ce dernier se devra d’intervenir dans cet unique cas, il n’en reste pas moins qu’il lui sera possible de nouer des alliances autres que militaires, disposera -malgré l’affirmation écœurante contraire- de l’entièreté de ses propres ressources et jouira de ses frontières sauf dans l’importation de matériel militaire. Des conditions qui lui font qualifier cet état de « protectorat » et non pas d’état souverain. Monaco et Andorre apprécieront.

Après les conditions, Bole-Richard nous fait mention des « garde-fous » de ‘’Bibi’’. L’un d’eux est d’être reconnu comme état juif. Mais quid des « 1,5 million de Palestiniens d'Israël, soit 20 % de la population, (qui) doit renoncer à sa spécificité et se plier à la volonté "étatico-religieuse" » nous écrit-il ? Voilà donc, par la grâce de ce ‘’procureur’’, les arabes-israéliens contraints de se convertir. Il ne nous dit pas si les Chrétiens de la future ‘’Palestine’’ devront, eux, « renoncer à leur spécificité et se plier à la volonté étatico-religieuse du Hamas ou du Djihad islamique ». Il est vrai que ce n’était pas le sujet du papier !

Le reste est à l’avenant. D’un appel à Obama à « faire entendre raison aux Israéliens » par la pression, jusqu’à ‘’l’étonnement’’ d’un refus israélien d’une « reconnaissance de responsabilité dans l'expulsion et le déracinement de 760 000 Palestiniens en 1948, ni d'indemnisation ni de possibilité de réintégration », Michel Bole-Richard démontre à chacun de ses écrits que sa motivation n’est pas l’information mais la distillation d’une haine idéologique.

L’objectif de ce dernier, mais aussi de nombreux de ses semblables, est de discréditer les exigences israéliennes forcément ‘’exorbitantes’’. Faire reconnaître, lors de négociations, sa légitimité ou son droit à la sécurité, c’est empêcher toute relance future du conflit. Ce qui, évidemment, déplaît fortement à ceux que l’état d’Israël gêne. Car l’existence d’un état refuge juif ce sont des boucs émissaires faciles et à disposition en moins.

Et cela est inconcevable pour certains ‘’humanistes’’.

lundi 15 juin 2009

Un discours très gênant

Le Premier Ministre Benjamin Netanyahou, au vu et au su de la planète, a reconnu sous certaines conditions la nécessité d’un état pour les ‘’Palestiniens’’. Malgré cette reconnaissance explicite, l’Autorité palestinienne, la ligue arabe ou encore les sympathisants de leur cause n’y voient que raisons pour la poursuite du conflit.

Pour autant, le discours du Premier ministre signifie, pour l’intellect de tout quidam éclairé, la fin de la ‘’colonisation’’ des territoires gagnés lors de la guerre défensive de juin 1967. Chose particulièrement gênante pour ceux qui ont comme objectif premier l’éradication d’Israël, et ont donc besoin de la justification de l’accusation facile et systématique de ce pays comme fauteur de guerres. En conséquence, ces derniers s’empressent de trouver des palliatifs idéologiques de substitutions permettant la continuité du conflit.

Une des conditions du Premier ministre israélien est un état ‘’palestinien’’ désarmé, sans maitrises de l’espace aérien et possibilités de signer divers accords défensifs avec d’autres états. Ce qui autorise les ‘’artisans’’ d’une « paix juste et durable » (sic) à qualifier d’ors et déjà ce futur état de « camp », « réserve », « protectorat » et/ou « bantoustan ». Tout individu, non dénué de bon sens, s’interrogera quant à l’exigence d’une armée, d’accords défensifs ou du contrôle aérien hors l’objectif de la poursuite du conflit actuel !

Il en va de même pour la reconnaissance d’Israël comme « état du peuple juif ». Ces mêmes ‘’artisans’’ d’une « paix juste et durable » s’étonnent que ce pays ait cette revendication ‘’alors qu’il a en son sein près de 20% de musulmans et de chrétiens’’. Le quidam intègre s’étonnera, lui, que cinquante sept pays se soient associer au sein de l’Organisation de la Conférence Islamique qui a inscrit dans sa charte la sauvegarde des seuls lieux saints de l'islam, ou encore la solidarité islamique entre les États membres, malgré l’existence de minorités en leurs seins. ! Le tout sans que ces mêmes ‘’artisans’’ pour une « paix juste et durable » ne trouvent à y redire !

Il en va de même également pour le « droit de retour des réfugiés » au sein même d’Israël alors qu’un état ‘’palestinien’’ sera disponible pour permettre l’installation et l’épanouissement des ‘’réfugiés’’. Le quidam, là encore, s’interrogera quant à ce ‘’droit’’, sauf, évidemment, si la disparition du seul refuge juif de par le monde et la reconnaissance, par la communauté internationale, de la faute originelle d’Israël par sa renaissance étaient l’objectif de cette exigence !

Gageons que dans les jours à venir, les adeptes d’une « paix juste et durable » nous indiquerons d’autres motifs de refus de négociations, et nous expliquerons la nécessité du combat contre « l’entité sioniste ».

Il n’en reste pas moins, que Benjamin Netanyahou a démontré par ce discours, très gênant pour beaucoup, que l’excuse de la ‘’colonisation’’ ne tient plus face à la réalité. Si Israël a tenu le mauvais rôle depuis les « accords d’Oslo », la communauté internationale ne pourra plus ignorer, comme ce fut le cas jusqu’à présent, les demandes exorbitantes de la communauté musulmane. Elle se devra d’y répondre fermement en contraignant l’Autorité palestinienne à admettre un état juif, vivant en toute sécurité à ses cotés.

Dans le cas contraire, il ne restera plus au peuple juif et aux véritables démocrates qu’à se compter et à renifler l’odeur nauséeuse du pétrole et des pétrodollars.

mercredi 10 juin 2009

Moment de vérité

Depuis le 20 janvier dernier, Barak Hussein Obama n’a eu de cesse de s’adresser publiquement au monde musulman. Ses gestes et discours ont démontré, depuis, son intention ferme de réduire au maximum les tensions internationales et ainsi éliminer tout risque de guerre de civilisation. D’aucuns assurent que cela ne résoudra rien, d’autres dénoncent sa trop grande déférence envers l’Islam, mais tous affirment que les USA tournent le dos à leur politique passée. Notamment envers l’état d’Israël. Ce qui, à preuve du contraire et au moment où sont écrites ces lignes, est faux. La condamnation US des implantations et l’objectif de « deux états pour deux peuples » n’ont rien de nouveau. Seul le débat public entre ces deux alliés, envenimé par tous les médias ‘’coopératifs’’, est inédit. Ce qui peut surprendre mais ne peut être qualifié d’hostilité.

Se refusant à imaginer le conflit perdurer ad vitaernam, le Président US a décidé d’obliger les parties à dévoiler leurs cartes. Partie de poker où il s’agira de cacher son jeu le plus longtemps possible afin d’éviter les condamnations et pressions internationales. Un jeu où Israël n’est pas le moins garni en bonnes cartes et le monde musulman en bluff.

La solution d’un état palestinien démilitarisé et démocratique est acceptée en très grande majorité par le peuple israélien. Par contre, l’inverse ne l’est pas. Les adversaires de l’état hébreu se refusent obstinément de reconnaître Israël comme état du peuple juif. Exiger, en conséquence, des Israéliens l’abandon de cette requête de légitimité démontrera, pour le coup, l’hostilité d’Obama. Ce qui fera perdre au Président US, dès le départ des négociations, tout crédit quant au rôle d’arbitre qu’on lui accorde, et au monde musulman son auréole de ‘’pacifiste’’.

La deuxième question épineuse sera, à n’en pas douter, l’exigence musulmane du « droit au retour » de ‘’réfugiés’’ au sein d’Israël. Ce pays s’y refusant absolument, il est difficilement imaginable de voir le monde musulman se ranger au désidérata israélien ou les pays occidentaux presser sur ce dernier et accroître ainsi le problème démographique mettant en péril le refuge du peuple juif. Sauf, évidemment, à montrer le peu d’intérêt que représente Israël face à ceux du pétrole, des pétrodollars et des banlieues de plus en plus islamisées. Ce qui bloquera, en conséquence, tout progrès dans le processus de paix.

La troisième difficulté, et non la moindre, des tractations à venir est l’avenir de Jérusalem. Tous, hormis Israël, s’empresseront de justifier son partage ou la mise en tutelle des lieux saints. Le Christianisme ne revendiquant rien et laissant la propriété matérielle à d’autres, on voit mal pour quelles raisons l’Islam politique prétendrait à la propriété d’un endroit qui n’est nullement cité dans le Coran et qui n’a jamais été lieu d’un quelconque pèlerinage ! Quant aux ‘’palestiniens’’, cette ville ne leur ayant jamais appartenu, d’aucuns pourront légitimement s’étonner de leur voir attribuer une partie d’une ville qui ne fut aimée et encensée, à travers les siècles, que par le peuple juif. Ce point sera, à n’en pas douter, débattu intensément et internationalement jusqu’à susciter la rupture de toute négociations.

Il ne fait aucun doute, qu’Obama favorise l’arrivée du moment de vérité. Ce qui ne desservira pas forcément l’état d’Israël -prêt, depuis 1948, à vivre en bonne intelligence avec tous ses voisins- mais desservira certains de ses contradicteurs assurant, haut et fort, leur disponibilité à vivre en paix aux côtés d’Israël, ou les autres garantissant vouloir favoriser un processus pour une « paix juste et durable ».

Les amis d’Israël et du peuple juif pourront alors se compter. Gageons qu’ils ne seront pas nombreux et que la fin du conflit n’est pas pour après-demain.