dimanche 31 mai 2009

Le gel d’une amitié

Barak Obama exige de l’état d’Israël qu’il gèle définitivement « la colonisation des territoires occupés » et, par ce fait, l’accroissement naturelle des implantations existantes. La première interrogation qui vient à l’esprit, est de savoir ce que deviendront les milliers d’habitants qui devront attendre un supposé traité de paix avant de voir leur ville s’épanouir à nouveau ? Auront-ils la patience d’attendre le bon vouloir des ennemis d’Israël ou, ce qui est probablement souhaité par la communauté internationale, devront-ils déménager dans les « frontières de 1967 » pour avoir une vie décente ?

La deuxième question est de s’apercevoir si ces « colonies » bloquent réellement la progression d’un quelconque processus de paix sachant que l’état d’Israël, quelque soit son gouvernement, n’a guère hésité à les détruire dans l’objectif d’une paix, quelle soit réelle ou, malheureusement, imaginaire ?

La troisième question, de loin la plus importante, est de savoir si ce gel fera avancer sincèrement la paix dans la région, voire au-delà ? Pour cela, il suffit d’établir une petite liste d’attentes israéliennes irrévocables et d’analyser leurs réponses

a) La communauté musulmane est-elle prête à reconnaître, tôt ou tard, l’état d’Israël comme la nation du peuple juif ?
b) La communauté musulmane est-elle prête à abandonner son exigence d’un « droit de retour » d’individus n’ayant jamais habité, pour la très grande majorité d’entre eux, « l’entité sioniste » ?
c) La communauté musulmane est-elle prête à cesser toutes violences et terreurs ainsi que l’enseignement de la haine à l’encontre de l’état d’Israël ?

A ces trois petites revendications somme toute très logiques, la seule réponse obtenue est NON, malgré qu’Israël gèlerait, selon la demande US, toutes expansions des implantations existantes.

Quel peut donc être l’intérêt des Israéliens à céder sur ce point ?

Au vu de ces réponses négatives, Benjamin Netanyahou se doit de poser ces exigences publiquement afin que le débat soit lancé sur la volonté des uns et des autres, que la pression soit également sur le monde musulman et que Barak Hussein Obama n’évacue pas, tout simplement le 04 juin prochain lors de son discours au Caire, ce qui assurera l’avenir d’Israël sur sa terre ancestrale.

Sur un tout autre plan, on peut méditer sur l’action du Président américain exigeant d’un allié indéfectible de son pays une concession sans exiger une contrepartie de ses innombrables ennemis ! Au vu du nombre de ses conseillers, il est plus qu’étonnant de le voir agir en ce sens sans imposer, pour le moins, une reconnaissance formelle et définitive d’Israël comme état juif ou le simple arrêt de la violence !

Certains Israéliens n’ayant pas voté par le cœur Obama, en viennent à supposer que Barak a disparu, englouti par Hussein. Ce qui serait une réponse rationnelle à cette politique à sens unique.

Ce qui est sûr, c’est que l’amitié entre les deux peuples risque d’en prendre un sacré coup si cette politique américaine devrait se poursuivre et si Israël serait désigné comme fauteur de guerres.

Les Juifs américains, dans leur très grande majorité, devront, dans cette hypothèse, se questionner quant à leur appui à leur Président, alors que leurs frères israéliens avaient choisi son opposant.

lundi 25 mai 2009

Un monde virtuel pour haïr

S’attaquer physiquement à l’état d’Israël est, jusqu’à présent, mission impossible. S’en prendre aux tenants et aboutissants réels du conflit proche-oriental afin d’augmenter la pression et accroître la possibilité d’éradication d’Israël est ardu. Pour arriver à leurs fins, les ennemis de l’état juif ont inventé un monde imaginaire, virtuel, dans lequel ce dernier est un accusé à souhait. Le verdict attendu étant connu d’avance : son démembrement total.

Ainsi, il leur est malaisé de dénoncer la légitime défense d’Israël -droit régalien de tout état de défendre ses citoyens des violences extérieures- aux fins de réduire au maximum sa capacité à réagir. Dans cet objectif, il est une ‘’tradition’’ qui s’est instituée à travers la planète, ou presque, qui blâme, lors de chaque représailles, « l’entité sioniste » pour les ‘’massacres’’ systématiques qu’il est sensé commettre, ou la ‘’disproportion’’ de ses ‘’vengeances’’. Nonobstant, évidemment, la dénonciation du « génocide » permanent du ‘’peuple palestinien’’ qui n’a cessé pourtant de croître depuis qu’il se trouve sous administration israélienne.

Cet « état sioniste » se doit donc de déposer les armes.

Il est difficile également de reprocher aux Israéliens de vouloir se protéger des bombes humaines et des attentats aussi divers et variés que permet l’imagination. Toutes méthodes mises en place pour séparer ces criminels de leurs futures victimes sont, en conséquence, analysées comme solutions et systèmes « racistes ». « Etat d’apartheid » est donc une accusation récurrente dans ce monde emblématique de la haine du Sioniste. « Le mur d’apartheid », « camp de concentration » et « prison à ciel ouvert » selon les besoins, « bantoustans » ou encore « plaisir d’humilier » sont quelques légendes qualifiant les actes d’un état que tout individu lobotomisé de la sorte et féru de droits de l’homme, ne peut que rapprocher du régime illégal d’alors de Pretoria.

Un état qui se doit, donc, de devenir un « état de tous ses citoyens » et ne plus être un état juif.

Il est impossible aussi de réclamer ouvertement le retrait pur et simple des territoires conquis lors de la guerre de légitime défense de 1967, sans considérer le risque de voir Israël envahi immédiatement par quelques armées de pays frontaliers ou hordes de criminels sans foi ni lois. Le monde virtuel l’a donc qualifié « d’état colonialiste ». Qualificatif chargé symboliquement de l’histoire des grandes puissances qui ont puisé allégrement dans les richesses locales et qui permet d’imputer aux juifs, s’implantant sur ce territoire, la qualité d’obstacles à toute paix juste et durable en cette région. Des implantations égales à celles du Sinaï et de la bande de Gaza que les gouvernements israéliens n’ont pas hésité à détruire au moment voulu.

La politique arabe européenne a facilité la progression et l’installation dans les esprits de ce monde virtuel qui a fait d’Israël un état justiciable, condamnable et punissable à souhait. La quête de pétrole, des pétrodollars ainsi que les banlieues de plus en plus islamisées ont autorisé de ce fait, dans ce monde des lumières de moins en moins vives, des initiatives déconcertantes.

Ainsi, pour ne prendre que quelques exemples récents, Marwan Barghouti, condamné par la justice israélienne à cinq peines de prison à perpétuité suite à sa participation aux meurtres d’Israéliens, est devenu ou en passe de devenir « citoyen d’honneur » de plusieurs villes françaises. On n’ose imaginer, si la réalité n’avait pris le dessus, quelle marque d’honorabilité aurait été attribuée par ces villes rouges à Adolphe Hitler et son score de six millions de juifs assassinés !

Le boycott des produits israéliens, pourtant interdit par la loi, est encore une initiative qui rencontre, jusqu’à présent, peu ou pas d’opposition. La descente de militants dans les supermarchés sélectionnant uniquement des produits ciblés rappelle étrangement la descente de nazis vers les boutiques juives. Seule l’inscription « Jude » sur les produits israéliens manque encore à l’appel.

Cet inventaire, loin d’être exhaustif, ne peut faire l’impasse sur cette liste se présentant aux élections européennes et ayant comme programme unique pour l’Europe que de la « dé-sionisé ». Un programme ‘’licite’’ désirant abattre le « complot sioniste » qui « domine » la vie politique, médiatique, économique et judiciaire de l’Europe et qui rappelle étrangement, là encore, le « complot juif » si cher aux antisémites.

Toutes ces initiatives devenues ‘’logiques et sensées’’ au fil du temps et qui rencontrent le succès auprès d’une certaine population expliquent par elles-mêmes les condamnations systématiques d’Israël au sein des instances internationales. Ainsi, le Conseil des Droits de l’Homme et l’Assemblée générale de l’Onu -sans oublier le parlement européen- sont d’excellents prétoires pour perpétuer l’idée malsaine quant à l’erreur de la décision internationale de 1947 du renouveau de ce pays, et la nécessité de sa capitulation pour qu’advienne, enfin, la paix sur la planète. Des résolutions qui rappellent les lois ‘’légales’’ mais scélérates de l’Allemagne nazie, celles de Vichy ou des zones d’occupation ailleurs en Europe.

On comprend mieux, à l’aune de cette réalité, l’hostilité envers le récent gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahou qui se refuse à n’être qu’un béni-oui-oui de la politique internationale si néfaste aux valeurs universelles.

« Plus de slogans creux » est l’une des exigences du Ministre des affaires étrangères israélien. Ce monde virtuel devra s’effacer devant cette sommation.

jeudi 21 mai 2009

En direct de Jérusalem, capitale de la Palestine

« Nous rejoignons maintenant notre envoyé spécial à Jérusalem pour connaître le pouls des Jérusalémites Palestiniens le jour anniversaire de leur indépendance. Alors Karim… il me semble qu’une cérémonie officielle est organisée sur le troisième lieu saint de l’islam, lieu, rappelons le, où -d’après le Coran- Abraham était prêt à sacrifier Ismaël….

Effectivement Judith… euh… ici c’est la joie. Le Mufti de Jérusalem ainsi que le Président Palestinien Abou Mahmoud Ben Ali recevront toutes les délégations du monde entier afin de célébrer le retour de la paix dans cette région et les droits retrouvés des Palestiniens qui, comme chacun le sait, ont subi l’arbitraire pendant des décennies suite à la décision malheureuse de l’Onu de 1948. Tel-Aviv, par contre, n’enverra qu’une délégation de deuxième rang……
».

Revisiter l’histoire est à la portée de chacun. Leur imagination étant débordante. En revanche, qui peut réellement imaginer qu’un jour futur, l’on entende l’association « Jérusalem capitale de la Palestine » sur une fréquence quelconque ou même la lire dans un quelconque quotidien ? Que ceci soit dit et écrit en Français, ou dans une autre langue, peut-on imaginer un seul instant que le peuple juif, ayant répété année après année « l’an prochain à Jérusalem », ayant prié d’où qu’il soit en sa direction, ayant composé des poèmes et chants à sa gloire à travers les siècles, lui ayant redonné toutes ses lettres de noblesse et ayant fait de cette ville sa capitale après une guerre de légitime défense, renonce à son emprise alors qu’elle fut créée par un Juif pour les Juifs et qu’elle n’a jamais eu aucune valeur aux yeux d’autres peuplades avant 1967 ?

L’histoire juive, chrétienne ou contemporaine nous ont appris à accoler cette ville au seul peuple juif. Peut-on, en conséquence, réellement imaginer que le nom Jérusalem ainsi que la ville leur soient dissociés ?

Les croisés, comme les musulmans, n’ont jamais sacralisé cette cité et n’ont jamais organisé de pèlerinages en ce lieu. Quant à la Jordanie, un temps détentrice des lieux saints, elle n’a eu comme occupation première que la destruction des synagogues et la mise en place d’une interdiction de toute venue de Juifs pour y prier.

Au mieux, lors d’un règlement définitif du conflit, certains envisagent que la veille ville soit placée sous tutelle internationale de l’Onu. Ce ‘’machin’’ qui, comme chacun le sait, possède une majorité systématique antisémite, mais également des voix démocratiques ‘’courageuses’’ mais silencieuses pour causes de mercantilisme et de banlieues islamisées. Ces faiseurs de paix n’ont au mieux qu’une proposition d’internationalisation de la ville comme remède. Mais nul n’envisage sérieusement que le peuple juif garde légalement les clefs de cette ville !

Les Juifs ont-ils leur mot à dire ? Ont-ils tout bonnement des droits ?

S’il faut certes une fin au conflit, on peut être sûr que le sort de cette ville divisera encore longtemps les belligérants. Imaginer qu’Israël cédera sa souveraineté c’est imaginer possible le renoncement des Juifs à leurs valeurs. C’est imaginer son suicide culturel. C’est imaginer qu’aucun lien ne relie ce peuple à cette terre.

C’est, tout simplement, imaginer l’impensable. Et même en cette ville l’impensable est inimaginable.

vendredi 15 mai 2009

Quatre exigences minimales pour la paix

Lundi dix-huit mai, le Président us et le Premier ministre israélien vont enfin se rencontrer. Le public sera donc informer de la politique de la nouvelle administration américaine à l’égard du Proche-Orient et celle que le gouvernement israélien est prêt à mettre en œuvre en faveur de la Paix. Dans cette attente, plusieurs pays appellent ouvertement à la solution de deux états. Certains, tels Kouchner et Blair, voient même le risque de la « fermeture de cette fenêtre d’opportunité ». D’autres, tel le roi Abdallah II, probablement lassé de l’indépendance d’Israël, exige (pas moins) que ce pays agrée cette solution et entérine le plan de la ligue arabe, tout en oubliant de rappeler qu’il gouverne le foyer arabe de Palestine, dénommé Transjordanie et crée par la Société Des Nations en 1923 !

Ces appels pourraient être considérés comme comiques si n’était que, tôt ou tard, ces ‘’conseilleurs’’ devront se confronter à la réalité du terrain et résoudre quelques interrogations quant à l’avenir d’Israël sur la terre ancestrale et permettre, seulement ainsi, la création d’un nouvel état.

Ainsi, qui, de ceux là entres autres, exige des ‘’Palestiniens’’, ou de la communauté internationale musulmane, la reconnaissance de la qualité d’état juif à Israël pour court-circuiter toute renaissance ultérieure du conflit ?
Qui en appelle à la fin totale de la terreur et de la violence proche ou lointaine à l’égard d’Israël pour lui permettre de croire à un avenir meilleur et accéder à la requête internationale ?
Qui engage les ‘’Palestiniens’’ et la Oumma à mettre une fin à la diffusion et l’enseignement de la haine et de l’antisémitisme dans les mosquées, les écoles ou les médias à l’égard du peuple israélien, quand ce n’est pas envers le peuple juif dans sa totalité ?
Qui somme les belligérants d’Israël d’oublier définitivement l’exigence d’un « droit de retour des réfugiés », utile, certes, pour modifier la destination du refuge juif en « état de tous ses citoyens » (musulmans évidemment), mais surtout pour faire avaliser par la communauté politique la faute originelle du renouveau d’Israël quant à la naissance du conflit ?

Quatre revendications israéliennes primordiales qui permettront à la « paix juste et durable » de s’installer et de faire de cette région une terre prospère. Quatre demandes que les puissances internationales sont incapables de satisfaire pour causes de mercantilisme, de pétrole mais aussi de banlieues islamisées. Quatre exigences israéliennes minimales et incontournables, sauf à prétendre au suicide du seul état démocratique de cette région !

Ces points, mais aussi celui de Jérusalem, capitale indivisible de l’état d’Israël, devront trouver une réponse avant toute création d’un nouveau foyer arabe de Palestine. Au final, peu importe les positions des puissances internationales si l’on sait que ces nécessités ne seront pas résolues d’ici peu.

Si Benjamin Netanyahou veut réellement progresser vers cette Paix si attendue des israéliens, il devra dresser une liste de ces exigences et la rendre publique afin que le débat s’engage.

Ce qui aura pour effet premier de réduire la pression sur Israël, bouc émissaire bimillénaire de tous les fléaux qui frappent cette planète.

mardi 12 mai 2009

La France, l’Europe, Dieudonné et sa quenelle

Dieudonné M’Bella M’Bella a présenté à la presse la seule liste qu’il soumettra au suffrage universelle en Ile de France. Une liste hétéroclite dont on peut légitimement se questionner quant aux liens qui unissent les candidats mais aussi sur leur projet concernant l’Europe.

Outre donc Dieudonné tête de liste, Yahia Gouasmi, président du Parti Antisioniste et Alain Soral ancien du PCF et ex-membre du comité central du Front national, -une France black-blanc-beur si l’on en croit ce dernier- on y trouve un attelage tirant à hue et à dia.

Ainsi, l’on y retrouve des ‘’anticommunautaristes’’ venant tout à la fois du nationalisme catholique ‘’ contre-révolutionnaire ’’ membres de l’association d’Egalité et Réconciliation d’Alain Soral, des militantes religieuses chiites voilées du Parti antisioniste et des ex-encartés au Pcf logiquement athées.

On y compte aussi pêle-mêle et sans exhaustive un ex-responsable du Front national de la jeunesse (FNJ), un membre proche de la LCR, la cofondatrice des verts -Ginette Skandrani- exclue d’icelui pour ses participations au site négationniste Aaargh- ou encore Maria Poumier proche idéologiquement d’Hugo Chavez.

On peut donc être légitimement étonné de voir ces candidats disparates se retrouver autour d’un programme commun ! Sauf, à savoir, que celui-ci est la « dé-sionisation » de la société et des institutions françaises. Une dénonciation d’un complot qui rappelle étrangement celui inscrit dans les « Protocoles des sages de Sion » et qui démontre sans ambigüités que cette liste présentée n’est qu’un cénacle d’antisémites ayant un mal de vivre dans une société moderne et ouverte.

Mais faut-il s’étonner de voir se multiplier des initiatives de ce genre au sein de la France ? N’y voit-on pas s’y multiplier des appels aux boycotts des produits de la seule démocratie du Proche et Moyen-Orient sans que le Gouvernement ni la Présidence ne disent mot ? N’y voit-on pas le Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner recevoir presque incognito son homologue israélien ou exigeant de celui-ci une solution pour la paix à deux états mais sans admettre naturellement pour autant la logique de la demande de la reconnaissance du caractère juif de l’état d’Israël ? N’y voit on pas les médias décrire en permanence Israël comme pays "d’apartheid, d’assassins et de colonisateurs" sans qu’aucun intellectuel, ou presque, ne dénonce cette dérive déontologique ?

Ces manifestations routinières et diverses, parmi d’autres, ont participé à la logique de la création de cette liste française antisioniste qui souhaite « glisser une petite quenelle dans le fond du fion du sionisme». Programme tout en couleur de l’idéologie dominante en France.

Il est donc évident, que si cette liste n’obtient qu’un score marginal, l’on pourra inscrire au fronton du théâtre la Main d’Or « Qu’ici gît la quenelle électorale offerte à Dieudonné par ses amis démocrates ».

Dans le cas d’un succès, même relatif, il est à craindre que cette réussite ne motive d’autres ambitions et que l’Europe a un sacré problème de quenelles, glissées ou non au « fond du fion européen ».

Ce qui ne déclenchera pas à coup sûr le diagnostique du mal qui la ronge.

mardi 5 mai 2009

Faut-il interdire Dieudonné ?

Ces derniers jours, le sujet vedette n’est autre que la décision de Dieudonné de présenter des listes à sa couleur aux élections européennes du mois de juin 2009. Une couleur nauséeuse qui ne propose aucun programme politique hormis celui de « débarrasser la France du Sionisme ». Des listes antisionistes, qui auront comme autres parrains Alain Soral (ex-front National) et Yahia Gouasmi musulman chiite aux ordres de l’Iran, que Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, désire interdire si la loi actuelle l’autorise.

Coup de pub ou opération politique de l’UMP !? Il n’empêche que la question d’interdiction qui taraude le microcosme politique est de taille.

Pour Claude Guéant, il est impensable que l’on puisse « se présenter aux élections avec un programme ouvertement antisémite (…) Dieudonné est antisémite tout le temps, c'est absolument odieux ».

Pour Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP : « Quand des gens portent le message de la haine, du racisme, et de l'antisémitisme et qu'ils en font le seul point de leur programme, on ne peut pas rester sans réagir ».

Laurent Fabius, ancien Premier ministre socialiste s'est dit « évidemment révulsé » par « les thèses pas acceptables » de Dieudonné.

A la lecture de ces quelques réactions, il est une évidence qui s’impose. L’antisionisme est dans l’esprit majoritaire des hommes politiques français, mais pas seulement, le paravent de l’antisémitisme. Il est donc une question qui vient naturellement sur les lèvres de tout quidam un tantinet réfléchi. Pourquoi en est on arrivé à cette situation ? Qu’est-ce qui a autorisé la création publique d’un parti antisioniste puis le désir de le soumettre au suffrage des électeurs aux élections européennes ?

On ne peut douter que les raisons principales ne sont autres que les effets de la politique arabe de la France initiée par le Général de Gaule par le besoin de pétrole et des pétrodollars. Mais pas seulement. Cette situation est due également aux lâchetés successives des hommes politiques face aux réactions prévisibles des territoires perdus de la république. Ainsi, tel parti, charge le Sionisme de ‘’colonialisme’’. Tel autre envoie son porte-parole porter la bonne parole aux Israéliens dénonçant « la politique criminel de leur pays » ainsi qu’aux habitants de la bande de Gaza. Tel Président parle de « réaction disproportionnée ». Tel media publie un reportage accusant Israël d’avoir commis un « massacre de ‘’Palestiniens’’ » à Djénine ou ailleurs et minimise la publication des démentis. Tel autre désigne le Ministre des Affaires étrangères nouvellement nommé « d’ultranationaliste » quand ce n’est pas de «controversé, sulfureux ou d’’extrême droite» sans pour autant permettre la lecture réelle de son programme politique. Tel intellectuel parle du « plaisir d’humilier les palestiniens ». Telle Ong appelle au boycott économique, universitaire ou diplomatique. Etc.….

Toutes ces postures, ces critiques systématiques, peu représentatives du répertoire varié qui achalande le ressentiment et qui n’ont jamais subi le moindre rappel à l’ordre, ont chargé la mule du Sionisme à faire haïr le Juif par le plus paisible des citoyens. Un Sionisme qui n’est rien de plus que le vœu le plus cher du peuple juif de vivre sur la terre ancestrale afin de se doter d’un refuge et qui a vu, plus d’une fois, une multitude haineuse défiler librement dans les rues de France en criant « Mort aux Juifs », « Mort à Israël » et brûlant sans encombre policière ou juridique le drapeau de cette démocratie qui fait envie.

Dieudonné, bien qu’ayant plus d’une part dans cette animosité, ne fait que surfer sur cette vague qui porte. Mais la responsabilité première est à attribuer aux politiques de droite comme de gauche -sans oublier les extrêmes-, aux intellectuels qui ont démissionné et aux médias qui spéculent sur la vente de leur papier et/ou leur idéologie au détriment des valeurs universelles mais aussi de la raison.

Si l’image de marque d’Israël et du peuple juif en pâtit sûrement, il est patent que l’odeur nauséeuse qui parfume actuellement la France, mais aussi l’Europe, n’est que la partie visible de l’iceberg. C’est donc lorsque cette portion invisible émergera des profondeurs que l’occident aura à se méfier du retour de bâton. Car la haine qu’elle contient se retournera contre l’occident faute de pouvoir atteindre les Sionistes Israéliens et ses soutiens juifs qui sauront où immigrer.